Publié le 17 juin 2016 par Léonidas Durandal à 10 h 51 min
Le dernier film d’animation de Disney est très plaisant à regarder tout en se trouvant à la pointe de l’idéologie progressiste. Ah Disney… tant d’enfants ont rêvé ces dessins animés. Tant d’enfants se sont fourvoyés.
Une petite lapine vit dans sa cambrousse entourée de parents aimants, mais qui ne voient pas plus loin que le bout de leur museau. Leur petite rêve de Zootopia, la grande ville où tout est possible, notamment de devenir le premier policier lapin.
Elle va réaliser son rêve malgré des obstacles certains.
Cependant les ennuis ne font que commencer. Elle est affectée à la circulation, son chef veut se débarrasser d’elle, et le renard voleur la tourne en bourrique.
Grâce à l’aide de l’adjointe au maire, solidarité féminine oblige, notre lapine est engagée dans sa première affaire sérieuse de disparition de prédateurs.
Elle la résout, et devient une star. Cependant, piégée médiatiquement, elle va comprendre qu’elle participe à une opération de stigmatisation des animaux appartenant à l’ancienne race des prédateurs.
De retour à la campagne, ses connaissances agricoles lui permettent de se rendre compte que l’affaire est plus complexe qu’il n’y paraissait : l’adjointe au maire oppressée par son chef a décidé de s’en débarrasser et de se maintenir au pouvoir en jouant de la peur des animaux à l’égard de la minorité prédatrice. Ainsi, elle a élaboré un virus qui contamine les bêtes de son choix. Mais elle est démasquée par notre super lapine, qui a choisi le renard salvateur pour co-équipier et plus si affinités.
Un film abouti
Inutile de m’étaler sur la performance technologique certaine du film, les expressions des animaux, la bande son : ce sont une très grande majorité d’hommes qui l’ont fabriqué ! Les personnages sont caricaturaux et ne le sont pas, surprenants, et attachants à la fois. Nous reconnaissons bien des individus de notre imaginaire : racailles, brutes épaisses, parents attentionnés… L’histoire prend racine dans notre vécu. Elle cherche à être positive sans nier les difficultés inhérentes à la vie (dureté dans le travail, discriminations, stigmatisation…).
Catho zombi
Eh oui, le temps où certains faisaient le mal (prédateurs) et d’autres le bien (proies) n’existe plus. Les races sont toujours là, mais elles vivent ensemble, dans un cadre pacifié, et peuvent espérer exercer n’importe quel métier. Tel est le thème de la chanson principale « You can do everything » qui n’est pas sans rappeler le slogan du président actuel américain pour se faire élire « Yes, we can ».
La gloire, la célébrité, les bonnes intentions suffisent. Tout le monde peut tout du moment qu’il en a le désir. Le jeune racketteur de l’enfance exprimait surtout son mal être : le retour qu’il fera sur lui-même le guérira et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Mais l’image du mal n’est pas absente du film. C’est une de ses nombreuses qualités. Elle est présentée sous l’es traits d’un mouton de sexe féminin. Ainsi les progressistes commencent à intégrer l’idée qu’une femme ne serait pas toujours parfaite, la multiplication des réactionnaires femelles à la tête des partis de droite ayant dû les faire réfléchir. D’ailleurs cette moutonne veut prendre le pouvoir politique en favorisant la peur d’une minorité de 10% de prédateurs chez la majorité de 90% de proie. Ce chiffre ne vous rappelle rien ? En vérité, dans toutes les nations occidentales d’aujourd’hui, une minorité au pouvoir cherche à faire croire à une majorité de déclassés qu’ils vont rester une majorité malgré l’immigration. Ainsi minorent-ils tous les chiffres de remplacement des populations en particulier aux USA où les protestants sont devenus moins nombreux que les catholiques. Qu’importe d’où les gens viennent tant qu’ils peuvent être exploités, et que donc, ils n’ont plus de repères culturels fixes.
La race du mouton blanc qui endosse le mal, n’a pas été choisie par hasard : l’autochtone docile doit le rester, et de lui seul peut survenir le danger. Il est la victime pascale, le bouc émissaire d’une société de cathos zombis consommateurs qui « >
J'y t'envoie une lettrinfo par mois
si t'y t'abonnes et confirme ton abonnement
(et si elle tombe pas dans les spams)
(et si les socialistes veulent bien)
« Disneyland-Paris, le parc pour enfants aux couleurs Lgbt » MPI du 08/02/2019.
Les nouvelles usines à maltraitance.
« Le prochain Disney sera « gay-friendly » », MPI du 03/01/2019.
Le héros pourra dire bientôt : « Je n’aime pas les femmes » ou si c’est une lesbienne « je n’aime pas les hommes ».
« Disney s’associe aux GayPride », MPI du 09/05/2018.
« En 1998, 40 % des employés de Disney étaient homosexuels – et aujourd’hui ? », RITV du 24/03/2017.
« Etats-Unis : un cinéma annule la projection de “La Belle et la Bête”, premier film Disney avec une intrigue gay », RITV du 06/03/2017.
« Carrière : en Espagne, les femmes entrepreneures réussissent mieux que les hommes », Figaro du 12/09/2016.
Tandis que la journaliste s’évertue à rassurer les femmes pour les engager à entreprendre, jamais la différence des sexes n’est aussi marquée que dans sa description de l’entrepreneuriat : filles qui prennent moins de risques, moins nombreuses à entreprendre, qui travaillent dans des secteurs propres à la culture féminine (mode, attention à la personne, nourrir les autres…).
https://www.facebook.com/242847229165787/photos/a.242851375832039.52102.242847229165787/1042646562519179/?type=3&theater
« Disney glisse un couple de lesbiennes dans Le Monde de Dory », Novopress du 17/06/2016.
Ne laissez pas vos gosses devant la boîte à caca … euh la boîte à propagande … euh zut la télé, c’est dangereux pour leur développement intellectuel …
Bonjour Monsieur Durandal,
Je vous remercie infiniment pour ce texte très intéressant et éclairant sur notre époque. C\’est vrai que ce film est un concentré de tous les problèmes de notre époque. Il a même fait plus d\’un milliard de dollars au box-office mondial. C\’est un succès financier immense pour Disney. Vous avez tout dit.
Je suis content de vous avoir convaincu d\’aller le voir et d\’en faire une analyse. Une excellente analyse. Puisque nous parlons de films, je vous suggère aussi trois catégories de films qui \ » parlent \ » à notre époque. Le premier, sorti récemment, c\’est Moi avant toi (Me before you) avec Emilia Clarke (Game of Thrones) et Sam Claflin. C\’est un film assez scandaleux, dénoncé comme tel par des associations de défense des personnes handicapées partout dans le monde. Vous verrez pourquoi.
La deuxième, c\’est plutôt une saga qui ne semble pas achevée, mais pour l\’instant compte deux films. Le premier, Blanche-Neige et le Chasseur, sorti en 2012 et suivi, en 2016, de Les chroniques de Blanche-Neige : la guerre hivernal ou l\’autre titre : Le chasseur : la guerre hivernale (The Huntsman : Winter\’s War). Tout est dit dans ces deux films et vous pourrez vous en donner à coeur joie.
Enfin, la plus récente trilogie de la saga X-Men, avec X-Men : Le commencement, sorti en 2011. Suivi de X-Men : Jours d\’un avenir passé (titre québécois) (X-Men : Days of Future Past), sorti en 2014, et récemment, X-Men : Apocalypse, sorti en 2016. Tout y est et la symbolique est très très forte. Bryan Singer, le réalisateur des deux plus récents opus, sait bien placer des messages subliminaux dans ses films. Rien d\’innocent.
Merci encore de votre texte sur Zootopia. Même si j\’ai pris un plaisir à voir ce films (j\’ai beaucoup ri et l\’animation informatique est tout simplement époustouflante), votre texte, votre analyse, est libérateur, car vrai. Et c\’est ce qui compte.
Je me réjoui qu\’aucun de ces films n\’eut jamais d\’impact sur ma psyché. Je les vois et après, je reprend ma personnalité habituelle, très antiféministe.
La séduction de l\’ennemi n\’opère pas sur moi. Il suffit de regarder autour de soi dans la vie de tous les jours pour constater que l\’univers de Zootopia, c\’est du pur fantasme, mais quand c\’est mis en oeuvre, c\’est extrêmement destructeur.
Cordialement,
Cyrus
Je viens de voir x men apocalypse. C’est du bourrage de crâne light, même si effectivement les personnages masculins sont beaucoup passés à la trappe, et les personnages féminins valorisés dans leur hystérie. Typique d’un homme ayant un rapport maladif aux femmes.
Je vais m’intéresser aux films d’auteur si je peux les récupérer !