Il est interdit de bénir des duos homosexuels et les couples adultères

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Contrairement à ce qu’évoque ce nouveau texte émanant du vatican, il est interdit de bénir des unions homosexuelles. La volonté de notre Église de ne pas les normer, ne suffit pas à éviter de mettre en œuvre une « casuistique insupportable » (37). La norme n’est pas uniquement un ensemble de textes et de dogmes édictés par l’Eglise. Elle est une pratique quotidienne qu’une pastorale peut obliger. Et si la pratique s’impose comme norme, que cette pratique s’oppose aux écrits officiels, alors le dogme perd sa contenance. Il n’est plus qu’une coquille vide. Il a été remplacé. Qu’importe dès lors qu’il défende la Vérité.

Comble de la mauvaise foi rhétorique, la bénédiction de telles union est présentée ici, comme un moyen de préserver les vrais sacrements, d’éviter la confusion, et de mettre un terme aux bénédictions sauvages (37). Par contre, il ne faudrait pas les normer. Mais ce genre de texte ne propose-t-il pas justement une normalisation de ces pratiques sauvages en voulant les encadrer ?

Normé par le texte, normé par la pratique pastorale, pourquoi la bénédiction d’unions de duos homosexuels est un mensonge

Tout d’abord, ce texte confond la bénédiction individuelle et la bénédiction de l’union entre deux personnes. Il est possible de bénir une personne souffrant de pulsions homosexuelles pour l’aider à se contenir. L’ensemble du texte est juste sur ce point. Mais si deux personnes à pulsions homosexuelles vivant ensemble demandent une bénédiction, ils ne veulent pas recevoir la bénédiction descendante de Dieu mais la faire tomber sur leur association, objectivement peccamineuse. Car comment bénir deux personnes qui vivent une union, les bénir en même temps sans qu’ils « ne revendiquent pas la légitimité de leur propre statut » (31) Impossible. L’Église ne peut participer à une telle mascarade. Il ne peut y avoir de bénédiction à faire le mal sans institutionnaliser ce mal. Ainsi, la bénédiction ne peut être séparée de l’objet qu’elle consacre. Son objet est par définition, l’accomplissement plein et entier en Dieu. Si cet objet, au contraire, conforte le pécheur dans son péché, alors cette bénédiction n’en est pas une ou plutôt, elle vient du diable.

Le diable… il a été évacué de la liturgie de vatican 2. Nous en voyons le résultat. La conception uniquement maternelle de Dieu s’impose et les limites sont perçues comme autant d’entraves à la réalisation du moi. Voilà comment la pédomaltraitance s’est d’ailleurs répandue dans notre Eglise, à cause de cette conception féminisée de la théologie. Nous la retrouvons directement dans ce texte pourtant court à 3 endroits :

(40) En effet, par ces bénédictions, qui ne sont pas données selon les formes rituelles propres à la liturgie, mais plutôt comme une expression du cœur maternel de l’Église,

(42) Ainsi, « ce n’est pas seulement par la charité, par l’exemple et par les œuvres de pénitence, mais également par la prière que la communauté ecclésiale exerce un véritable rôle maternel envers les âmes pour les amener au Christ »[27].

(44)« Comme Marie, l’Église est médiatrice de la bénédiction de Dieu pour le monde : elle la reçoit en accueillant Jésus et la transmet en portant Jésus. Il est lui la miséricorde et la paix que le monde ne peut se donner de lui-même et dont il a besoin toujours, comme et plus que du pain »[30].

Le dogme marial tel qu’il s’est construit le long des siècles a fini par contaminer le dogme en général, et à produire ses mauvais fruits. Mais nous ne sommes pas une Eglise de pédérastes trop proches de maman. Les derniers hommes à l’intérieur de l’Église payent désormais cette erreur majeure en La voyant s’effondrer sur elle-même. La démarche de ce texte nourrit l’effondrement. La pastorale est conçue de manière uniquement maternelle. Et je le répète, de ce fait, l’action du diable y est ignorée.

Voilà aussi comment les problématiques soulevées ne sont pas résolues par ce texte qui parle de sagesse et de prudence, au moment où il sème la confusion, le scandale et la contradiction. Le scandale dans ce texte serait de ne pas donner la bénédiction au milieu d’un troupeau convaincu qu’il faudrait la donner (30). Au lieu d’opposer un « non » ferme. Où est la Vérité ? La Vérité est que certaines communautés ne sont plus catholiques. Voilà le scandale. A force de compromis pastoraux, l’unité a été brisée et nous ne savons plus où nous en sommes. Marie devait apporter seule l’unité. Joli résultat. La conception féminisée de l’Église permet tout au nom de la pastorale, du respect des personnes, qu’il ne faudrait surtout pas blesser. Facile de comprendre comment les évangéliques recrutent par millions sur un tel fumet. Nous sommes devenus des pervers sans limites, et en plus, nous cultivons cette perversion incestueuse en appelant cela « grâce ». Je rappelle que de pauvres enfants innocents sont maltraités au nom de cette conception féminisée de la société, l’inceste semant l’inceste, et le malheur. Vivre dans la grâce et l’amour de Dieu, Sa miséricorde, ne peuvent en aucun cas être confondus avec une autorisation à faire n’importe quoi.

Cette conception protestante du monde a d’ailleurs été vaincue par le passé, celle qui voudrait que la grâce seule suffise. Au contraire, traditionnellement, l’Église a mis en valeur les efforts que ses membres pouvaient opérer. S’il est vrai qu’il faut laisser faire Dieu en nous, ce lâcher prise demande des efforts de Foi. Il est à l’exact opposé d’un laisser aller vicieux qui ne serait pas tourné vers Dieu.

Reste l’a priori positif que nous pouvons concéder à l’obscur de ce texte, ce que fait ce prêtre :  

Bénir la démarche de conversion de deux sodomites. Pourquoi pas ? Bénir une union qui se placerait sous le signe de l’amitié ? Diantre, je souscris. Mais ces cas très exceptionnels ne servent-ils pas à soutenir l’agenda lgbt au sein de l’Eglise ? Nous en avons désormais l’expérience, les cas exceptionnels et dramatisés ont servi à faire passer la loi sur les infanticides par avortement, par exemple. Les bonnes âmes se sont précipitées pour accomplir le mal. Ne les suivons pas en ce sens. L’absence de communiqué de presse du vatican, et plus largement d’efforts de communication, est voulu. Il déplace subrepticement la fenêtre d’overton, nous obligeant à accepter l’inacceptable par le scandale. S’il n’y avait que ces cas exceptionnels à régler, il suffisait de les lister, comme je viens de le faire un peu plus haut, comme ce prêtre l’a fait dans sa vidéo. Mais en alimentant le flou, des personnes mal intentionnées veulent nous faire accréditer ce qu’elles prennent pour une vérité : le tout sexuel serait un horizon pour le catholicisme. Désolé, mais non. Il est interdit de bénir des unions homosexuelles. Il est juste autorisé de bénir des individus et une démarche de conversion. Point à la ligne.  Quant aux divorcés faussement remariés c’est encore pire puisqu’ils n’ont aucun avenir liturgique entre eux à part l’annulation du mariage précédent. Ils sont adultères. Jésus n’a pas bénit la femme adultère. Il l’a renvoyée en lui demandant de ne pas recommencer. Message de tolérance par le passé, il semble devenu un message réactionnaire à force de niaiserie chrétienne. 

Même lorsque la relation avec Dieu est obscurcie par le péché, il est toujours possible de demander une bénédiction, en Lui tendant la main, comme l’a fait Pierre dans la tempête lorsqu’il a crié à Jésus : « Seigneur, sauve-moi ! » (Mt 14, 30) soit ici « Sauve notre Eglise, et par là-même, sauve-nous de la damnation ». Non, la sexualité, n’est pas une manière correcte d’entrevoir la direction des âmes. C’est un écueil pour les personnes à pulsions homosexuelles mais aussi pour les autres. 


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