Publié le 15 novembre 2011 par Léonidas Durandal à 0 h 00 min
Pas de répit pour les braves, surtout en ces périodes de fêtes !
En 26 séquences, le film « le miracle de Noël » nous propose de nous vendre de la famille recomposée, pas cher, en promotion. Je vous jure, et c’est pas une arnaque!
Miracle 1 : les pauvres mères célibataires ouvrières, noires blanches, du monde entier, fêtent Noël dans l’amour. Elles n’auraient besoin de rien ou presque !
Miracle 2 : le patron, lui, couche avec la blonde sulfureuse, une peste incapable d’entretenir un foyer. On pourrait presque lui envier sa situation, cependant….
Miracle 3 : au milieu de ce tableau idyllique, la petite fille de la maman-célibataire souffre de l’absence de son père, fait des bêtises pour attirer l’attention à elle, voudrait que son père vienne pour Noël et finit par le demander aux anges. Elle ferait mieux de s’adresser à un juge aux affaires familiales. Mais sa mère ne lui en a pas parlé, et c’est moins glamour. Et puis, bien entendu, son papa fait partie de la caste des affreux pères qui ne veulent pas voir leurs enfants!!!!
Miracle 4 : le patron a besoin de la bonne euh, d’une de ses employées pour la venue d’un gros client catho qui veut le voir en bon père de famille. Évidemment, pour ce job, il recrute son ouvrière et sa fille délaissée. Pas question de harcèlement moral ici, mais d’un bon arrangement financier. Vont-ils rester dans un rapport distant comme la loi américaine les y oblige ?
Miracle 5 : notre cher patron est perturbé dans son petit confort quotidien par les changements induits par sa nouvelle petite famille. C’est un réactionnaire qui s’ignore.
Miracle 6 : mais il les trouve déjà merveilleuses. On sent déjà qu’il va faire de grand progrès ce pauvre homme.
Miracle 7 : le gros client catho, euh l’ange veille bien à ce qu’ils se retrouvent coincés dans la même chambre.
Miracle 8 : le patron doit donc coucher par terre. Il faut faire des efforts pour obtenir ce contrat! (de mariage)
Miracle 9 : ils passent tous de merveilleux moments ensemble!
Miracle 10 : le « vrai » père est un looser, un raté qui vit de petites arnaques et qui se fait jeter de partout. Il retourne voir sa famille quand il se fait jeter.
Miracle 11 : pendant ce temps, le patron et la bonne se rapprochent, la nouvelle petite famille est déjà heureuse.
Miracle 12 : mais le gêneur revient!
Miracle 13 : et la petite famille se brise. « Tu n’es pas mon père! » lui dit-elle. Enfin une phrase juste. Le patron, qui a pourtant autorité et qui doit déjà coucher par terre, comme c’est amusant, doit maintenant comprendre que toute autorité sur l’enfant lui est interdite, quand bien même le petit monstre multiplierait les bêtises.
Miracle 14 : il doit s’excuser auprès de la petite qui a fait les bêtises!!!!!!! s’aplatir comme une carpette, se faire traiter d’imbécile, mais elle accepte de le reprendre quand même. Ouf, on est soulagé, l’histoire va pouvoir aller jusqu’à son terme.
Miracle 15 : évidemment à l’occasion de cette dispute, il découvre que la pauvre mère célibataire a un immense talent (pour la peinture) qu’elle n’a pas su développer à cause de son premier mariage et de la venue de sa fille. Elle s’est sacrifiée !!!!!!! Ce n’est pas une fainéante qui préfère regarder la télévision, et surtout des films de Noël ou des comédies romantiques, bien entendu. Ah l’excuse du mariage trop jeune et de l’enfant de Noël… ça marche encore. On ne parlera pas de l’alcool ingurgité à l’occasion de ce genre de soirées, cela ferait mauvais genre dans un film de Noël. Quant au patron, il sait désormais qu’il a de bonnes raisons de faire des efforts sur son petit égo « >