Les nantis de Libération ou Ubu roi contre le petit blanc

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Quentin Girard s’ajoute à la liste déjà trop longue de ces chroniqueurs de radio France qui confondent Grand Orient de France et République. Depuis que ces gens-là ont conquis les institutions, la France est divisée entre les Français gauchistes et les autres. Dans cette France où l’homme de droite est seulement toléré, celui qui vote Front National n’appartient déjà plus au pays. Les dernières élections ont donné l’occasion à la rédaction de Libération de nous exposer plus clairement leur idéologie. Les petits blancs qui auraient voté en masse pour le Front National seraient des gavés, des frustrés, des haineux, peureux. Dans sa chronique sur France musique de ce mardi 15 décembre 2015, Quentin Girard voit dans Luke Skywalker l’icône de ce petit blanc déchu qui serait passé du côté obscur de la force par frustration.

Rubrique de Quentin Girard :

 

La France des gagnants

Quentin Girard fait bien de se placer du côté de la France des gagnants. Sa région, Paris, profite d’un PIB de 75 % supérieur à la moyenne européenne, tandis que presque toutes les autres régions de France sont en-dessous (1). La France des gagnants le prend de haut, elle évite de répondre à la question qui lui est posée, elle juge des intentions condamnant les damnés de la terre aux gémonies parce qu’ils seraient blancs. Ce spécialiste du porno à Libération veut continuer à jouir, et il n’est pas le seul dans ce journal. Même son de cloche pour Olivier Adam, en plus vulgaire. La chair gagnante en impose du haut de ses tours culturelles dont elle s’approprie les mérites sans qu’on sache bien ce qu’elle aurait produit d’élevé, mais passons.

 

Puisqu’il faut se justifier d’être blanc et pauvre sans avoir accès aux médias

Les gavés blancs ne le sont plus tant que cela. Ils le sont à Paris parce qu’ils font trimer les nègres et anciennement les Arabes pour des salaires de misère. Ailleurs, ils voient leur région s’appauvrir. Ils voient leurs structures sociales et familiales disparaître et n’être remplacées par rien si ce n’est l’école de la République et son modèle matérialiste/individualiste qui encourage aux destructions familiales. Ils se résignent à voir leurs enfants les abandonner et partir sur Paris pour jouir tandis que d’immenses territoires deviennent des déserts culturels et donc économiques. Désormais, ils voient même leurs enfants quitter la France pour aller travailler dans des pays étrangers parce que leur patrie est trop mal gérée. Et ils entendent ceux qui sont responsables de cette situation, qu’ils financent toujours, leur donner des leçons.

 

Les jouisseurs de Libération en imposent

Je suis content que Quentin Girard ait exprimé son ressenti aussi clairement. Il a dit ce qu’il était. Il se gargarise d’être un gagnant, d’être au sommet de la pyramide et de pouvoir écraser tout le reste du haut de sa réussite. Je ne lui donne pas tort. Il faut savoir s’imposer dans la vie, et vaincre l’adversaire. La vie est aussi une question de lutte. Seulement, je ne comprends pas qu’il s’étonne de rencontrer de l’opposition sur son chemin. Il doit bien comprendre que plus la masse des gagnants devient petite, et que plus elle se nourrit de l’imposition des autres en corrompant des immigrés qu’elle fait trimer à l’occasion, plus elle va rencontrer de l’opposition de la part d’une France qui veut survivre, et même peut-être de la part de ces immigrés s’ils veulent s’intégrer. Sans parler de morale.

Sans parler de culture

Dans les Républiques bananières Ubu trône, quitte à dominer une masse de sauvages mal dégrossis en vendant son pays à des pays plus cultivés. Mais en France, il y a encore des gens qui ont un héritage, et qui en ont un tant soit peu conscience. Vous comprendrez que ces héritiers aient une idée un peu plus élevée de la France que d’un simple lieu de jouissance sans fin sur le dos de son prochain. Le jouisseur est commun, il est vous, il est moi, il est multiculturaliste, mais il est forcément indécent. Il finit par ne plus être sensible à rien qu’à son propre plaisir, qu’il va chercher de plus en plus loin tandis que son corps peut de moins en moins. Ridicule horizon, il lui faut bien être aveugle pour poursuivre un tel but dans la vie. Tous les Français ne sont pas devenus ainsi. Certains n’en ont tout simplement plus les moyens.

 

Le petit blanc a raison d’avoir peur

Si je veux bien laisser notre pornographe fier de l’être à ses propres choix, je ne comprends pas qu’il critique ceux qui essaient d’anticiper sur l’avenir et qui se sentent en insécurité. Oui, ils ont peur. Mais la peur c’est aussi le début de la sagesse comme le disent les sages chinois auxquels il se réfère sans le savoir dans sa chronique sur Star wars. Or ces personnes qui voient l’avenir s’assombrir ont des raisons d’éprouver un tel sentiment. Ils ne sont pas dans une peur irrationnelle comme l’affirme notre journaliste. Ils réagissent parce qu’ils sont bien conscient d’une situation, mieux que lui en tout cas. Ils s’adaptent. C’est le propre de l’homme. Mais riche et gavé, notre journaliste lui en est devenu insensible. Il n’est plus capable d’adaptation, parce qu’il n’a pas à s’adapter, juste à jouir de sa position. Il n’est pas un homme qui se sert de la machine, il est la machine. Pour reprendre son analogie cinématographique, il l’est tout comme Dark Vador qui refuse d’interroger les choix politiques de l’empereur et se laisse gouverner par ses pulsions juste avant de mourir à la vraie vie.

 

Les nantis de Libération ignorent la miséricorde

Il est une autre fonction de l’humain qui est celle de savoir faire preuve de compréhension envers les autres, voire de compassion. Quand bien même le petit blanc aurait tort sur l’avenir, même si je ne vois pas comment cela se pourrait, ces journalistes devraient pouvoir se mettre à la place de leur alter-ego. Loin de là, Olivier Adam l’insulte parce qu’il a l’impudence de vouloir contester sa vision du monde. Quentin Girard fait pire, il n’a plus de sentiments à l’égard de celui-ci, mais un mépris distant. La réalité de ces gens là se limite à leur réalité propre. Non seulement, ils sont incapables d’anticipations, mais de se mettre à la place des autres qui souffrent. Fabrice Luchini a bien raison de remettre en place Dany Boon et tous les autres qui comme lui, jugent de haut ceux qui n’ont pas la chance d’accepter leur appauvrissement (2). L’indécence du nanti qui croit défendre le pauvre en défendant son statut de nabab colonialiste. Heureusement qu’il y a encore des gens qui ont réussi et qui essayent de garder les pieds sur terre. Cela s’appelle religion. Mais nos journalistes en état de mort spirituelle sont bien loin de ces considérations.

 

Le petit blanc a la haine, moins que le progressiste par contre

parti de la haine
Dessinateur Blic (cliquez sur son image pour aller sur son Facebook)

Sur un plan plus psychologique savoir accepter la frustration c’est aussi savoir échapper à la haine. Je suis bien d’accord avec notre journaliste, il y a pas mal de frustration et de haine chez certains électeurs du Front National. Ce n’est pas toujours constructif. Cependant entre deux haines, je trouve celle du petit blanc bien plus légitime que celle du nanti qui s’offusque que les autres ne veuillent pas se sacrifier pour conserver ses prérogatives de nanti. En matière de frustrations, il y en a aussi des positives et des négatives. Les nantis ne connaissent bien souvent ni les unes ni les autres, ils jouissent, ce qui peut les faire sombrer dans la misère, mais aussi dans la haine de l’autre, et ici du petit blanc, ou de tous ceux en général qui ne partagent pas leurs idées et qui sont accusés de vouloir les empêcher de jouir. A l’inverse du nanti, le petit blanc doit accepter de facto tout un tas de frustrations. Cela l’élève humainement même si parfois il est tenté de s’identifier au nanti et croire qu’en devenant comme lui il pourra écarter le calice de la pauvreté de sa bouche. Dans ce cas, il devient aussi bête que le nanti moyen, communiste, jaloux de son prochain.

Maintenant , ayant accepté les légitimes frustrations, et devenant plus humain grâce à sa pauvreté acceptée, il est d’autres privations qu’il ne doit pas tolérer. Elles s’appellent injustice, mensonge, et abus. Celles-là, il est non seulement légitime qu’il les combatte, mais pour un croyant c’est même de l’ordre du devoir. Or aujourd’hui, le nanti persiste dans l’abus de pouvoir conservant jalousement les postes où il exerce son pouvoir au profit d’une idéologie qui le sert seul. Il ment intellectuellement en s’appropriant le langage et la fonction du prêtre confesseur. Il exerce son injustice en tuant une culture riche pour faire vivre une machine économique mondialiste dont il reçoit les fruits en principal. Il propage des modèles individualistes qui détruisent la famille, seul refuge réel pour le pauvre.

 

La logique éventée du nanti

Quentin Girard pense que le petit blanc a tout et que tel est la raison pour laquelle il se plaint. Allez m’expliquer la logique. Puis il admet quand même que ce petit blanc est oublié, qu’on lui préfère les noirs et les femmesstar wars difference, et que ce n’est que jalousie de sa part de ne pas vouloir partager. Ceci expliquerait pourquoi « il adopte une attitude nihiliste », qu’ « il cherche à rétablir une grandeur perdue » quitte pour cela à vouloir « faire la guerre contre les autres et contre soi-même ». Sur ce dernier point, il vient de donner l’exacte définition du Djihad : d’abord la guerre contre soi, puis contre les autres. Etonnant de constater que dans sa logique, le Front national, les croyants d’Islam, se confondent. Etonnant de voir qu’il ne considère pas les femmes qui votent Front National, quand bien même ce pari aurait présenté le plus de têtes de listes de ce sexe là… Le féministe doit penser qu’il mène un combat entre hommes de bonne tenue.

 

Le plaignant coupable

Bien entendu que maître Yoda a tort, un homme devient grand en principal en menant la guerre contre lui-même. Car il ne faut pas prendre les mots d’une petite boule verte du cinéma comme parole d’Evangile. La guerre contre soi-même s’appelle le Djihad pour les Mohamétans. Mais pour les Catholiques, elle s’appelle un examen de conscience, condition obligatoire de la conscience. Allez Quentin, encore un effort pour passer du côté obscur de la force et accepter l’évolution. Dans le monde réel, il n’y a pas d’actes ou de personnes toutes blanches ou toutes noires. Seul votre puritanisme anglo-saxon vous empêche de le voir, cette foi immature qui vous a fait participer au massacre de 10aines de milliers de Syriens au nom de la lutte pour les droits de l’homme (3). Le petit blanc français déjà victime de vos exactions révolutionnaires à répétition sent à des milliers de kilomètres l’odeur du sang quand vous voulez le répandre au nom de votre conscience de bon bourgeois. La « tentation enfantine à vouloir tout casser au lieu de vouloir réparer » n’est pas celle du petit blanc qui vote Front National et qui s’affronte au jour le jour aux dures réalités matérielles. Elle est révolutionnaire, plus récemment 68arde, une révolte d’adolescents qui idéalisent le monde de l’enfance et dont il vous serait si confortable de reprendre le flambeau. L’histoire va fesser vos illusions, car les faits sont têtus.

 

L’Église des pauvres, une révoltée

Les personnes qui veulent porter de nouveau leur civilisation, loin de vouloir tout casser, tentent d’abattre un édifice satanique pour laisser place à l’Église. Je n’ai pas peur que mon mode de vie soit remis en question comme Olivier Adam l’affirme. Je ne suis pas un bourgeois catholique qui collabore au mensonge parce qu’il a préféré rester dans les jupes de Marie depuis bien plus 500 ans. Des gens comme moi détestent le « mode de vie » construit en France. Ils ont tout perdu dans cette quête folle au plaisir. Je crois d’ailleurs comprendre que ce sont plutôt des gens comme ceux du Bataclan qui étaient attachés plus que tout à leur « mode de vie » et qui l’ont mis en avant suite aux attentats. ensa se suis charlieNous, cette vie ne nous concerne pas. Voilà qui fait mon bonheur et celui de bien d’autres croyants qui sont le ferment d’une société future plus joyeuse. Ma dernière gloire sera celle de réagir et de combattre, notamment contre ce qu’il y a de mal en moi. Nous voulons retrouver nos familles, nous voulons retrouver notre paix social, nous voulons retrouver nos femmes, nous voulons retrouver nos enfants, nous voulons retrouver notre solidarité locale, nous voulons retrouver un environnement sain, nous voulons reconstruire ce qui a été détruit méticuleusement, détruit par des gens comme vous à la suite de Cohen Bendit. Basta les constructivistes. Nous affirmons que seuls les biens du monde à venir n’ont de prix, que l’homme n’inventera jamais rien de neuf par ses propres moyens, et que cette quête absurde pour le progrès nous a conduit à une régression terrible.

Seul l’argent et le pouvoir ont pu obscurcir nos yeux à ce point. Nous allons le perdre, ce sera peut-être une occasion de nous sortir de l’état de mollusque dans lequel nous nous sommes mués pour enfin, réagir.

1 « La plupart des régions françaises sont moins riches que la moyenne européenne » Figaro du 14/12/2015.

2 « Régionales : sur Twitter, Fabrice Luchini remet en place Dany Boon », NDF du 09/10/2015.

3 « La célèbre psychanalyse syrienne a été arrêtée samedi dernier sans raison et est actuellement enfermée dans la prison pour femmes de Damas. », Libération du 15/09/2011.

2 réponses à “Les nantis de Libération ou Ubu roi contre le petit blanc”


  1. Avatar de Léonidas Durandal
    Léonidas Durandal


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