Publié le 19 avril 2014 par Léonidas Durandal à 17 h 02 min
La prochaine loi sur l’autorité parentale et l’intérêt de l’enfant (1) résume toutes les contradictions de notre société : d’un côté nous voudrions renforcer la place du père, de l’autre nous mettons en place le statut du beau-parent qui va rentrer en opposition directe avec lui.
Le renforcement du statut du beau-parent (article 9, 10, 11, 12, 13)
Un mal pour l’enfant.
Après avoir pris une bonne part dans la destruction des familles, l’Etat a l’ambition d’organiser les suites du massacre, de rattraper au coup par coup toutes les erreurs qui ont été commises, et tout cela au nom de « l’intérêt de l’enfant ». Or, c’est une triste rigolade quand on sait que l’intérêt de l’enfant, c’est principalement de voir ses parents s’entendre et rester ensemble. Désormais au nom de « l’intérêt de l’enfant », l’enfant se verra reconnaître d’autres parents, des beaux-parents dont il ne veut pas , qu’il n’a pas choisi, les nouveaux conjoints de papa ou de maman, qui seront reconnus progressivement par la loi, à l’égal du père et de la mère. Tout cela ne fera que le perturber, rendre encore plus complexe des situations de vie qui le sont déjà trop pour lui. Mais l’Etat ne voit que par les adultes qui veulent s’approprier les enfants, et appelle cela « intérêt de l’enfant ». La famille élargie à n’importe qui est en marche. Le vers est enfoncé si profondément dans le fruit que les adultes ne s’aperçoivent même plus que « l’intérêt de l’enfant », c’est d’abord leur intérêt. Ils confondent d’ailleurs cet intérêt avec l’intérêt des duos homosexuels. Car à n’en pas douter, le statut des beaux-parents est surtout une mesure pour favoriser les recompositions de duos de sexe identique autour d’enfants qui auront été achetés à l’étranger. Il permettra de contourner ce dont toute une société ne veut pas : l’achat d’enfants ;
L’arbre des beaux-parents qui cache la forêt homosexualiste.
Les beaux-parents avaient déjà une délégation d’autorité parentale qui était bien suffisante. Pourquoi dès lors vouloir renforcer ce statut ? On ne peut comprendre le bourrage de crâne médiatique organisé dernièrement sur le sujet, la dramatisation à l’extrême et le jeu sur l’émotionnel absurde pour faire passer ce renforcement inutile, sans comprendre l’action du lobby LGBT qui se joue en arrière plan. Dernièrement, les juges se sont prononcés en défaveur de la reconnaissance des enfants achetés à l’étranger par une PMA ou par une GPA (2), mais le lobby homosexuel ne l’accepte pas. Malgré tout, le statut des beaux-parents leur permettra d’accomplir ce qu’on leur refuse : reconnaître légalement des personnes dans le statut de parents qui ne sont pas des parents.
Le reste de la loi sur l’autorité parentale et l’intérêt de l’enfant : que de bonnes intentions ?
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« La rupture, une affaire de femmes », Chatelaine du 11/03/2014.
Le gouvernement prend du temps pour envisager de nouvelles réformes sur la famille en arguant des dépôts d’amendements de l’UMP. On ne peut que l’en féliciter. C’était du n’importe quoi et tout le monde commençait à s’en apercevoir :
Figaro du 21/05/2014
Un début d’analyse correct de la fracture idéologique qui s’est propagée en France et qui a obligé le gouvernement à reporter la loi :
Loi famille : pourquoi la fracture sociétale n’est pas refermée; Figaro du 21/05/2014
Voilà où nous en sommes arrivés force de répondre à des demandes communautaristes : à la foire d’empoigne :
Figaro 20/05/2014
On n’attaque pas la famille impunément.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/05/18/01016-20140518ARTFIG00152-loi-famille-la-guerre-du-divorce-relancee.php
Le statut de beau-parent fait une entrée pleine de bonnes intentions à l’Assemblée Nationale :Figaro du 06/05/2014
Ouahhoohhh !!! Bon je vais relire tranquillement. Plusieurs fois sûrement. Merci d’avoir pris le temps de me répondre.
Oui pour la dernière phrase : Le MATER-ialisme nous dévorant, annhililant toute forme d’éthique au profit d’un consumérisme humainement destructeur. En revanche, je ne vois pas ce que vous voulez dire avec l’économie libérale en conséquence du Christianisme ? Je ressens plutôt le Chtistianisme comme allié d’une économie dirigiste et anti-matérialiste.
Oui. Il ne faudrait pas confondre deux notions du libéralisme : le libéralisme économique, et le libéralisme philosophique. Nous vivons aujourd’hui dans un monde matérialiste sécularisé à travers lequel toute la philosophie libérale de la marchandise s’est substituée aux valeurs morales ancestrales et civilisationnelles affirmées en occident par la civilisation chrétienne. Cette philosophie s’est insinuée réellement à travers les révolutions idéologiques de Mai 68 en promouvant le concept du cynisme rétrograde par l’assujettissement de l’être humain à ses bas instincts. Dés lors, le sexe et le corps avaient perdu leur notion sacré, ils étaient devenus de simples marchandises monnayables dans lesquelles les interactions humaines s’inscrivaient dans des rapports individuels et synthétiques. Cette philosophie est entrée dans son point de fusion le jour où elle a commencé à se confronter aux enfants.Au contraire, l’économie actuelle est l’anthitèse même du libéralisme. Il s’agit d’une oligarchie formée à partir du processus de dialectique Hégélienne, une synthèse dans laquelle l’État est l’Absolu et prévaut sur la liberté de l’individu qui ne peut trouver son épanouissement que dans l’obéissance aveugle à l’État. Le salariat, mode d’organisation du travail consubstantiel au capitalisme et né de la révolution industrielle, s’affaire à entraver tout mécanisme d’émancipation de l’individu et confine le travailleur productif dans la servitude et l’obédiance à l’état, alimentée par le chantage salarial. L’Etat use de violence pour préserver sa domination, l’individu est un esclave.Ce paradoxe impliquant deux notions antinomiques comme éléments structurants de la société, est en fait né d’une même vocation et participent chacunes à l’inhibition de l’Être, transparaissant dans sa finalité. La philosophie libérale pose les fondations de l’économie anti-libérale esclavagiste en prédisposant l’Être à l’édification d’une idiocratie théorisée par un darwinisme social dépréciatif.Les marxistes, quant à eux, tendent à nous imposer un système alternatif au capitalisme qui représenterait en réalité la combinaison des deux facettes du libéralisme incarnées dans ses versants philosophiques et économiques, mais sous un nom différent et présenté comme antithèse du libéralisme. Une fausse opposition au système, en somme. Pour confronter la thèse à l’antithèse en vue de maitriser la synthèse, on créer des dispositifs de consolidation du pouvoir en place, comme le marxisme, les différents courants socialistes, léninistes, anarchistes, et j’en passe… destinés à ne jamais voir le jour, et à supplanter tout mouvement contestataire légitime. Des modèles de société tous issus de la même école, depuis toujours financés par le système, et qui possèdent la même terminologie. En excluant toute vision sacrée du monde et en validant le dogme de la lutte des classes, on fait partie du problème.
Tout à fait.
Si l’Eglise catholique tente la promotion actuellement d’une économie dirigée et anti-matérialiste, l’esprit libéral vient bien lui d’une liberté de conscience unique dans l’histoire du monde. Il y a d’abord l’innovation qui est permise par le droit à l’erreur (rôle de la confession), il y a aussi l’esprit marchand protestant lui-même lié à la religion juive. L’esprit catholique donne la science comme on la conçoit à l’ère moderne. L’esprit protestant-juif favorise les échanges. Sans parler du contenu universel qui lui permet de concevoir le monde de manière globale avec ce qu’il y a de pire et de meilleur. Le problème est pour ainsi dire, contenu dans la solution… à moins d’un retour aux traditions pures, un retour fantasmatique à mon avis, il ne reste plus que des solutions inspirées et travaillées à travers le dogme.
Bien sûr que je suis inquiet par l’androgynisation de notre société. Elisabeth Badinter s’en inquiétait en 1987… Et la victimisation féminine culpabilisant l’homme, détruisant la fonctionpaternelle et empêchant la construction du garçon m’insupporte.Le souci, Kasimar, c’est qu’il a tout de même des minorités « biologiques » de naissance (Hermaphrodisme), depuis toujours d’où cette appellation correspondant bà une divinité grecque. Physiologiquement, il y a des hommes frêles ou fluets et des « camionneuses ». C’est ainsi. La dérive actuelle serait à mon sens qu’au prétexte de respect de ces minorités – il y en a bien d’autres – ils deviennent la norme. Je crois que c’est ce que Léonidas dénonce entre autre. Et je le comprends. Il n’en demeure pas moins que nous ne reviendrons pas en arrière économiquement, la morale est toujours conditionnée par l’économie, la(es) religions comme moyen de dispenser la bonne parole. Demain – aujourd’hui déjà – la question de savoir qui doit conduire un camion ne se posera pas, il sera radio-télécommandé….
Nous sommes façonnés par la technique peut-être plus que nous ne la façonnons. Cependant pour l’économie libérale, elle, elle vient plutôt de notre conception des rapports sociaux, et elle nous vient du christianisme. En vérité, il faut se battre pour que le chaos ne s’impose pas comme norme. Nous pouvons être emportés par le matérialisme.
« Lutter à la fois contre une féminisation accrue, car bien souvent l’homme qui veut s’épanouir dans sa virilité est souvent qualifié par des épithètes renvoyant au profondeur de l’Histoire. » … et contre la lutte des sexes impulsé par le féminisme victimaire