Les contradictions des femmes sur le marché de l’emploi : une inspectrice récusée.

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Il est des postes qui demandent de l’investissement, même dans l’éducation nationale ! Ici, pour un poste de Khâgne, une inspectrice près de Limoges a cru bon de soumettre le poste d’histoire uniquement aux hommes et aux femmes sans enfant, sous prétexte que le poste demandait une énorme charge de travail « incompatible » avec le métier de mère de famille. L’inspectrice, très pragmatique, s’est faite vertement récusée par sa hiérarchie et par les journaux.

http://classes.blogs.liberation.fr/soule/2011/03/les-precisions-du-recteur-de-limoges.html

Que penser de ce genre de situation ?

Dans un monde de plein emploi, je donnerais entièrement raison à l’Inspectrice. Oui, il faut que le travail se fasse, et cela doit passer devant les préoccupations personnelles de chacun. A force de prendre en compte les situations individuelles nous en sommes venus, dans certains secteurs, à perdre toute notion d’efficacité ou de service public. Ici, dans ce secteur où les hommes sont très fortement discriminés et où, les femmes entre elles, se retrouvent en compétition, de temps en temps, l’Inspectrice a cru pouvoir se permettre de dire ce qui lui semblait être une formule de bon sens (soit entre les lignes “quand on fait des enfants, il faut les assumer”…). Mal lui en a pris. Elle vient de découvrir naïvement que l’idéologie féministe, n’a rien à voir avec le bon sens et représente plutôt une police de la pensée. Dans « certains » secteurs, « certaines » femmes privilégient leur petite famille, délaissent un peu leur travail, et le font avec toute la bonne conscience dont elles sont capables, en particulier dans les secteurs dits protégés, où le contribuable n’a pas prise (secteurs où les performances des employés sont difficilement évaluables). Evidemment cela crée des tensions : avec les hommes, avec les femmes compétentes qui ont choisi de privilégier leur carrière, ces dernières étant beaucoup plus hargneuses que ces premiers comme nous le montre ce fait divers (ou n’ayant pas l’habitude d’être remises en question en tant que femmes). Face à ce phénomène, la notion même de service public en prend, à chaque fois un coup, et des pans entiers de l’économie sont dévalorisés. L’ambiance de travail devient très agressive, car le but devient, non pas de réussir professionnellement, mais de tirer le plus la couverture à soi. Les tenants du tout rentable se crispent tandis que les gens intéressés bétonnent leur position et en font le moins possible.

 

Seulement nous ne sommes pas dans un monde de plein emploi. Et le travail, cela se partage. Pourquoi n’imagine-t-on pas plus de mi-temps sur ce genre de poste (et sur d’autres) ? En fait nous sommes pris entre plusieurs contradictions. Actuellement, il n’y a que les couples qui pourraient supporter actuellement une réduction du temps de travail. A deux, il est plus facile de s’en sortir pour élever les enfants et assurer professionnellement, en même temps. L’un peut être à mi-temps et l’autre à plein temps. Dans l’ensemble cela fait un 1,75 temps. Cela permet de dégager du temps pour les enfants et des revenus pour la famille. Seulement pour un individu isolé les possibilités d’un ¾ temps sont minces. Il faut souvent qu’il se résigne à un mi-temps qui ne lui permettra pas de vivre décemment. Même à ¾ temps, il possède les mêmes charges fixes qu’un couple, pour des revenus 2 fois moindre. Or dans notre société individualisée, le nombre de célibataires est en constante augmentation, le pouvoir d’achat moyen augmente mais tout le monde semble gagner la même chose. Ces professions qui hier, auraient pu générer des ¾ temps tout en permettant à leurs salariés de gagner raisonnablement leur vie, ne le peuvent plus. De plus, dans de nombreuses petites entreprises, secteur le plus dynamique en France, les temps de travaux sont difficilement sécables. Enfin, les féministes luttent contre les mi-temps qui à moitié subis ne représentent pas un modèle de société acceptable pour elles.

 

En l’état actuel de notre société, il y aurait donc deux solutions viables pour permettre à notre société de rester efficace tout en ayant des enfants. J’écarte volontairement les pères de famille de ce débat, étant donné que je ne connais aucune situation où une femme entretient un homme, et ces cas restant pour le moins extrêmement marginaux statistiquement (il faudrait ici se pencher sur les préjugés de certaines femmes) : soit effectivement écarter les mères de familles de certains emplois, soit privilégier des ¾ temps voire des mi-temps pour un des deux membres de couples avec enfants. Personnellement la deuxième solution me semble plus efficace. Elle éviterait une forme d’inégalité peut-être inutile, tout en permettant de privilégier la notion de couple à l’intérieur de notre société. Ceci permettrait de partager un travail qui devient une denrée rare de nos jours. Nous pourrions imaginer une forte incitation financière au mi-temps, uniquement pour un des membres de couples, et faire financer cette incitation par les travailleurs à plein temps ?

 

Deux dernières petites piques. Notre Inspectrice ne sera pas sanctionnée pour ses propos. Pensez-vous sérieusement qu’en 2011, un homme se serait cru permis d’écrire cela à une collègue ? Je ne le crois pas. A mon avis les hommes ont bien mieux intégré l’interdit et la notion de sacré que certaines femmes habituées à jouir de leur statut et de leurs privilèges. En tant quh’ommes nous le sentons bien, nous avons bien été éduqués pour ça, il faut fermer sa gueule face aux femmes (d’ailleurs les féministes hommes avec une coquillette entre les jambes à la place du membre et qui pullulent de nos jours, en sont la preuve évidente, eux qui ont totalement intégré l’interdit). Enfin, si c’était un homme qui avait écrit cette phrase, croyez-vous qu’il serait passé à travers la sanction ? Je n’en suis pas certain non plus. Dans ce milieu ultra féminisé, il se serait retrouvé comme l’agneau au milieu des loups et même non sanctionné, il n’aurait pas survécu professionnellement à sa bévue.

3 réponses à “Les contradictions des femmes sur le marché de l’emploi : une inspectrice récusée.”


  1. Avatar de Léonidas Durandal

    “”Sacrifiée pour cause de grossesse””, L’Express du 24/05/2018.

    L’entreprise avec sa superbe bienveillance envers les femmes, l’a échappé belle.


  2. Avatar de Léonidas Durandal
    Léonidas Durandal

    Une stagiaire de l’armée licenciée pour avoir porté plainte après avoir été filmée nue sous les douches de la caserne :

    Figaro du 10/03/2014


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