Lettre aux survivants

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Bravo d’être encore là après la catastrophe. Ne dit-on pas que tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Vous maintenez le flambeau de l’humanité allumé au milieu de l’ordure. Grande est votre mission. Petits sont vos moyens. Fausses sont vos idées. Doublement fausses même. Fausses parce que la vérité est une, mais qu’elle nous est cachée et qu’elle le restera à jamais, sauf si Dieu en décide autrement. Mais fausses aussi parce que vous avez survécu pour de mauvaises raisons. Vous étiez là au bon endroit au bon moment, par hasard. Il en est toujours ainsi durant les crises. Les plus chanceux ont survécu, est-ce une chance d’ailleurs ?

A côté des circonstances, vous êtes aussi là, parce que plus médiocres que les hommes qui vous ont précédés. Ne vous réjouissez donc pas de cette situation. Vous en êtes probablement responsable, vous l’avez provoquée et vous n’avez eu que la monnaie de votre pièce quand vous avez souffert. En dehors des questions de fatalité, chacun souffre d’autant plus qu’il a survécu longtemps et qu’il a été méchant et qu’il a contribué au massacre. L’humanité n’en arrive pas à de telles situations sans s’être aveuglée sur elle-même. Si tel n’était pas le cas, elle aurait mis à sa tête les personnes les plus aptes à la guider, elle n’aurait jamais pris à la légère le choix d’un chef, ni laissé les mœurs se dérégler.

En me lisant, vous vous dîtes certainement « mais je n’ai décidé de rien, au contraire, de tels choix ne m’ont jamais appartenu. C’est de la faute à nos politiciens, à notre roi, à notre tyran, à nos prêtres, à nos fonctionnaires. ». Ô orgueilleux, Ô insensé, ne sais-tu pas que tu n’as aucune prise sur l’âme des autres, et toute prise sur la tienne ? Ne sais-tu pas que les erreurs du monde sont faites pour t’améliorer et te faire évoluer personnellement ? En vérité, tu te crois irresponsable et tu l’es devenu à force de le croire. Puis devenu irresponsable, tu constates ton impuissance et tu te dis « je n’y pouvais rien ». Mais c’est bien à cause de toi que nous en sommes arrivés là, pas d’un autre, parce que tu es devenu raisonnable et que tout un troupeau a voulu faire comme toi en devenant « raisonnable ».

Tu n’as pas voulu déranger la marche du monde. Et il fit faillite. Et tu es encore vivant, parce que justement tu as cru les imbécillités du troupeau. Vas-tu donc continuer ainsi, prisonnier de ton intérêt, persuadé de ton matérialisme qui te condamne à l’enfer de n’être qu’une bête ? Attendant qu’un autre te précède dans la mort ? Ou vas-tu te lever contre tes certitudes et les affronter, faire amende honorable, demander humblement pardon pour toutes tes lâchetés, toutes tes colères ridicules, tes abandons d’orgueilleux, tes justifications de vermisseau, ta tristesse, sans parler de tous les autres péchés capitaux que tu as cultivés avec délectation jusqu’à ne pouvoir vivre sans te repaître de cette misère que tu entretiens ?

Tu tournes en rond vermisseau et comment pourrait-il en être autrement, puisque tu ne diriges pas ton regard vers le saint étendard du sacrifice ? Toujours, il faudrait que les autres y passent les premiers. Qu’ils se sacrifient d’abord et tu les suivras. Encore que, tu ne suivras personne d’honorable avec une telle attitude. Tout juste garderas-tu à l’esprit l’idée de beau, de bien et de juste. Plus souvent, tu la jalouseras dans ta médiocrité jusqu’à en oublier son importance.

Sache bien que ce ne sont pas les crises écologiques qui vont tuer le monde. Pas plus que les guerres, les famines et les maladies. Nous devons tous mourir un jour. Le tout est de savoir comment. Les souffrances supplémentaires que nous nous imposons, proviennent de personnes en manque de sens, comme toi, surtout dans notre monde libéral et prospère. Nous mourons prématurément de notre bêtise, et plus souvent encore de notre ennui ou de notre désir de protéger les autres. Dans notre France décadente, je pourrais te citer des centaines d’exemples. Je vais en prendre deux ou trois pour essayer de te faire sortir de ton ignorance. Tu me diras que ceux-là ne correspondent plus à ton époque mais là encore, c’est ta bêtise qui parle. Si tu étais intelligent, tu ferais la transposition sans problème.

En ce moment, dans notre monde, un virus menace l’humanité. Ils l’ont appelé le covid-19. Il est à espérer que celui-ci ne soit pas bien dangereux car vraiment, nous nous comportons tel des enfants. D’abord, nous avons élu des représentants qui ne veulent pas nous protéger du virus, mais nous protéger de nous-mêmes et de nos possibles réactions de panique. En attendant, nous sommes laissés sans défense. Le plus important pour eux, c’est de favoriser notre infantilisation. Si par malheur nous sommes atteints par la maladie, ils pourront alors se dire qu’ils ont eu un rôle en ce monde. Ils sont prêts à nous tuer pour se sentir exister. Voilà ce que cachent leurs justifications. Car depuis plus de deux mois, aucune procédure n’a été mise en place pour que le citoyen se protège par ses propres moyens. Il ne fallait pas lui faire peur, le pauvre. Par contre, quel déploiement de désinformation pour nous dire que la situation était sous contrôle.

Et croyez-vous que nos dirigeants se seraient guéris de leur infantilisme en apprenant des erreurs des autres dirigeants, erreurs commises au préalable, sur le même sujet. Eh bien pas du tout. Car nous avons été avertis des bêtises commises en Chine, juste avant de commettre les mêmes. Là où l’épidémie s’est déclarée, les lanceurs d’alerte ont été inquiétés par la justice ! On les a fait taire parce qu’ils disaient que le réel était réel. Vous comprenez, le problème, c’est pas le problème, c’est les réseaux sociaux, c’est internet. Et pour cause ! Ces moyens numériques n’arrivaient plus à cacher que nos dirigeants étaient dépassés. Pendant ce temps, leur déni a permis à la maladie de se propager tranquillement durant deux semaines vitales, tout comme elle se propagera facilement chez nous alors que nous avons eu deux mois pour organiser la lutte dans la société et que nous n’avons rien fait.

Vous connaissez certainement l’épilogue de cette histoire. Moi pas. J’écris alors que vous savez quel a été la dangerosité de ce virus. Sachez seulement que si vous avez survécu à cette histoire, je le répète, vous ne le devez qu’au hasard, pas à des décisions qui nous ont révélé l’ampleur de la bêtise collective atteinte. Prémunissez-vous de ce comportement dans le monde de demain. A cette fin, n’accusez jamais l’incurie de vos dirigeants. Ici, autour de moi, tout le monde attend que l’état prenne des décisions à sa place ? Et je crois que le problème vient de là, plus que du manque de compétence de l’élite. Car si nous étions bien conscients, pourquoi la société civile ne s’organiserait-elle pas ? Pourquoi se laisserait-elle priver de liberté par des médias sous contrôle étatique ? En vérité, parce qu’il n’y a aucune différence entre nous et nos dirigeants. Comme il n’y en a aucune entre vous et vos dirigeants. Nous sommes aussi idiots et incapables les uns que les autres. Nous avons nourri une relation d’adulte à enfant et à la fin, il n’y avait plus que des enfants pour gouverner.

Juste pour vous faire comprendre, après toutes les épidémies qui nous ont menacés, il y a bien des années que tout le monde devrait posséder quelques masques chez lui. Pourtant ce n’est le cas chez presque personne. Telles des vaches indoues, nous attendons que la manne tombe du ciel du dieu état. Je le répète, espérons donc que ce virus soit anodin, car jusqu’à ce jour en de telles circonstances, malgré toute notre pseudo science libératrice, nous devons notre salut à la chance.

Abus pour de petites affaires, abus pour de grandes affaires. Prenez-en de la graine. Evidemment notre vacuité se retrouve à tout point de vue. Sans exception. Nous favorisons la stérilité de nos populations occidentales au milieu de l’opulence pour mieux être remplacés par des peuples tribaux qui finiront par tuer la poule aux œufs d’or de notre culture. Nous déléguons notre sécurité aux services de l’état qui en profitent pour nous priver de liberté et nous transformer en proies faciles à dépecer. Nous confions l’éducation des enfants à de gentils médiocres parce que l’humain serait bon par nature et qu’il va vouloir naturellement faire leur bien. Idem pour les employés dans les entreprises qui sont paraît-il interchangeables (idée souvent défendue par les dirigeants), aussi rentables les uns que les autres (idée souvent défendue par les syndicats), jamais prompts à se laisser aller si l’occasion se présente. Nous entravons nos agriculteurs pour préserver notre environnement sans exiger que les importations de produits agricoles soient soumis aux mêmes règles que les nôtres. Nous défendons les animaux sauvages au risque de voir disparaître tous les animaux devenus domestiques. Nous fabriquons de la fausse monnaie par tombereaux en nous imaginant que l’économie publique est au-dessus des règles que la nature nous impose Etc etc… Avec un tel d’esprit, comment notre monde aurait-il pu échapper à l’effondrement alors même qu’il devait sa prospérité à l’immense sacrifice de nos anciens ?

Lecteur survivant, vous connaissez notre futur. Mais peut-être pas votre passé. Je viens pour vous le rappeler, pour que vous ne répétiez pas indéfiniment les mêmes erreurs. Alors, ne croyez plus leurs mensonges. Ils traitent la vérité à l’égal d’arracheurs de dents, juste pour vous conforter en s’appuyant sur votre inertie. Bientôt, ils vous diront qu’ils n’étaient pas responsables, que d’autres étaient coupables, que nous étions impuissants à enrayer le problème. Moi qui vient du passé, je peux vous assurer que tout cela est faux. Et si vous les croyez, ils vous sacrifieront un peu plus tard, juste après vous avoir laissé le temps de respirer un peu. Dès que vous aurez repris contenance, ils recommenceront le même jeu, comme ils l’ont déjà fait plusieurs fois avec nous. Nous nous sommes laissés acheter, et nous n’avons pas pu les arrêter. Certes, je suis bien mal placé pour vous donner des leçons, j’ai participé à l’échec. Mais si je ne le fais pas, alors comment pourrais-je les vaincre après ma propre mort ? Et qui le fera si ce n’est vous, qui me lisez ?

La potion magique

Pour affronter la réalité, il faut une forme de force. Il faut renoncer à l’enfance. Il faut avoir les moyens de combattre ses peurs, et donc avoir gagné en expérience, avoir fait des erreurs, pris des risques, avoir été mis en concurrence, s’être battu aussi bien physiquement que psychiquement. Il faut avoir accepté le déchet et la prédation.

Or dans un monde riche, les femmes prennent rapidement le pouvoir, pour inculquer aux hommes qu’ils doivent fuir le danger, toujours coopérer, toujours entrer en médiation. Rapidement, elles transfèrent le pouvoir masculin des familles à l’état qui les infantilisera encore mieux. Et quand le monde ne correspondra pas à leurs attentes, parce qu’elles l’ont fait s’effondrer en l’assimilant à leurs conceptions personnelles et familiales, elles vous engageront à revenir plusieurs dizaines de milliers d’années en arrière. Et pire que ça, encore inimaginable pour vous, elles appelleront cela “progrès”. 

Lecteur du futur, vous ne trouverez aucune solution facilement. La potion magique qui vous rendra forts n’existe pas. En particulier, l’état ne réglera aucun de vos problèmes, pas plus que vos mères. L’administration est seulement capable de vous empêcher de vivre et de favoriser votre ennui à un tel point que vous en finirez par révérer le mal qui vous le penserez, sera le seul à pouvoir vous sortir de cette ornière.

Quand vous entendrez parler de faire la promotion sociale de femmes parce qu’elles sont femmes, il sera plus que temps de réagir. Peut-être même que le fruit sera déjà entièrement pourri de l’intérieur. Mais ne désespérez pas et enfilez le heaume. Aux promesses d’avenir radieux, comprenez « sécurité, tyrannie, incompétence, mensonge, stérilité, haine de soi, infantilisation, régression tribale, abrutissement des masses ». Si quelqu’un vous parle de bonheur sur terre, sachez que vous faites face à un bonimenteur prompt à flatter les pires vices en vous. Quant aux puritains qui voudront éradiquer le mal sur terre, ils sont de la même espèce. Le mal ne se combat pas chez les autres, mais en soi. Et en particulier, il ne faut jamais demander aux institutions d’être parfaites, sans avoir compris au préalable que ce sont des hommes qui les dirigent. Jamais une institution ne palliera une lâcheté personnelle. Jamais une idée scientifique ne nous guérira de notre humanité. Jamais vous ne réduirez vos risques de vivre à zéro. Les bateaux sont en sécurité dans le port, mais ils ne sont pas faits pour y rester. 

 

Voilà, lecteur du futur, après ces dernières prévenances, je vous laisse à votre combat en ayant poursuivi ici le mien. Vous êtes les survivants de générations qui se sont sacrifiées avant vous, ou qui ont été sacrifiés par les incompétents socialistes. Cultivez en vous la foi. N’hésitez pas à devenir un extrémiste. Ne vous laissez pas atteindre par l’extrémisme d’une société surnormée, indolente et tyrannique, aussi médiocre que l’est votre tendance à la lassitude pour la défendre. 

93 réponses à “Lettre aux survivants”


  1. Avatar de Léonidas Durandal

    "Covid-19. Un virus plus meurtrier en 2021…malgré la vaccination de masse" Breizh du 06/12/2021.

    Si nos gourvernants n'avaient pas existé, nous nous en serions beaucoup mieux sortis. S'ils voulaient sélectionner des variants vraiment dangereux, ils ne s'y prendraient pas autrement… 


  2. Avatar de Léonidas Durandal

    "Une centaine de personnalités plaide pour une « relance paritaire » dans une tribune" AFP du 31/01/2021.

    C'est pas ce qu'on fait depuis des années et qui nous a mené à la catastrophe, notamment dans la fonction publique ? Et puis avant de parler de relance, il ne faudrait pas envisager de juste s'en sortir ? Non ?


    1. Avatar de Hansel
      Hansel

      Je me demande si l’idéologie paritaire (et le féminisme triomphant qui se cache derrière) n’est pas à l’origine de l’échec honteux de l’Institut Pasteur dans sa tentative de créer un vaccin anti-covid.


      1. Avatar de Léonidas Durandal

        Mais enfin, me voilà à vous sermonner, ne voyez-vous pas que le délabrement est complet, total et qu’il touche toutes les strates de nos institutions ? Bien entendu, les féministes vous montrent toujours un exemple de “réussite au féminin” comme elles appellent cela. En l’occurrence, une femme qui n’aurait jamais eu besoin de leur soutien, et qui par contre, a été cooptée par une foultitude d’hommes. Cependant cette réussite au féminin cache une volonté d’imposer ses modes de fonctionnement au monde du travail (en tout cas en occident). Par là même, nos valeurs ne sont plus “engagement”, “courage”, “risque”, mais au contraire, “protection”, “prévalence des sentiments individuels sur la raison objective”, prise en compte des “minorités”, des faiblesses de chacun, et tandis qu’au plan individuel, les femmes sont impitoyables et égoïste, qu’elles ne pensent qu’à leurs enfants, ou à leur intérêt personnel, qu’il en a toujours été ainsi, et qu’il en sera toujours ainsi. En fin de compte, les femmes imposent ces valeurs là parce qu’elles leur permettent d’être impitoyables et de régner en maître dans le monde professionnel comme elles en avaient l’habitude dans le couple. Du coup, il est impossible à ces milieux féminisés de fonctionner. Notre pays en est le triste exemple, comme la Grèce, l’Italie ou l’Espagne. Des pays où la mère était toute puissante, et où cette toute puissance est complètement invalidante pour la société qui veut l’imposer professionnellement. Pour conclure : il n’est pas possible que l’institut pasteur ait échappé à ce mouvement, en particulier parce qu’il est très lié à l’état. Et que notre état est féminisé. Il y a quelques mois, j’avais fait une illustration en comparant l’équipe du professeur Raoult et la pouliche mise en avant par le gouvernement. Dans certains milieux, il reste encore des pôles masculins pour faire tourner la machine. Ce sont des dinosaures en passe d’être remplacés. La masculinité est très fragile depuis l’aube des temps, et elle ne résistera pas au désir totalitaire de nos femmes. Les femmes ne comprennent en rien les hommes compétents. Elles les identifient à des menaces pour leur situation personnelle. A l’inverse sont-elles très tolérantes envers les losers qui les mettent en valeur et leur sont soumis. Un pays ne peut pas fonctionner en leur laissant un quelconque pouvoir social, sauf à la marge.


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