Patrick Scheffer, le vernis de l’innocence, désespéré mais pas désespérant.

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Un livre central pour l’idéologie antiféministe :

 

Désespéré, Patrick Scheffer doit l’être un peu après des années de militantisme qui ont vu le recul de la condition masculine. Rien n’a permis à notre société de prendre conscience de la régression qu’avait constitué pour elle la consécration de l’idéologie féministe, ni la lutte des pères, ni la littérature, ni les combats isolés de milliers de victimes du système, ni les nombreuses statistiques.

Désespéré, oui, un peu dans le ton, désabusé peut-être encore un peu plus, mais pas désespérant. Patrick Scheffer revient ainsi sur de nombreuses évidences, et son livre enfonce un clou majeur qui signe un tournant dans le mouvement de libération des hommes : nous nous sommes faits écraser idéologiquement, certes, mais l’avenir reste ouvert si les hommes prennent conscience de leur oppression. Le féminisme implose de partout, et son idéologie a toutes les allures d’un immense mensonge en forme de château de cartes : “Du vernis à ongles des Occidentales superficielles au vernis du discours victimaire, le vernis de l’innocence se craquelle de toutes parts” (p368). En filigrane on pourra comprendre qu’il n’y aura pas de liberté pour les hommes en occident sans en passer par une élimination totale de ces vernis.

 

Les idées défendues :

 

L’auteur nous propose un recueil de textes, de pensées personnelles, une compilation statistique des principaux chiffres (non consensuels) que nous devrions avoir en tête quand nous discutons au quotidien entourés d’hommes et face à des femmes qui se victimisent et nous culpabilisent. Ce livre a pour but de dénoncer la mainmise totalitaire du féminisme sur notre société.Il y dénonce le soutien tacite et intéressé de nombreuses femmes envers le féminisme. Il y dénonce la censure, les études faussées, la perte de revenu commune pour les deux membres d’un couple qui se sépare, l’extorsion des revenus des ex-conjoints hommes mariés ou vivant en concubinage, la fraude à l’assurance au profit des femmes, leurs violences ignorées et jamais sanctionnées, l’éducation enfermante des garçons, les nombreux privilèges accordés aux femmes, l’exclusion des pères et la destruction de la famille en occident, les préjugés de dangerosité que les hommes subissent, les suicides des hommes, les mensonges sur les différences salariales entre hommes et femmes. Scheffer

 

Le bémol :

 

Toutes ce thématiques s’articulent autour d’un style limpide et précis. Toutes les parties sont équilibrées et déroulent un raisonnement logique auquel le lecteur ne peut pas échapper s’il est un tant soit peu cérébré. Seul l’insertion en fin de livre d’une toute petite partie concernant l’Islam me laisse dans l’expectative : elle ne trouve pas pleinement sa place et n’est pas aussi fournie que les autres parties même si le raisonnement se défend. Oui la filiation entre féminisme, marxisme et nazisme est aisément démontrable. Par contre, il m’est étrange de voir le discours féministe sur les banlieues relayé par M Scheffer. Dans les banlieues également, les féministes tentent d’écarter tout pouvoir qui leur résiste (voir l’action de “Ni putes ni soumises”). Et elles n’ont pas plus pitié de l’homme occidental que du jeune garçon d’origine étrangère, même si elles s’y prennent différemment pour l’écraser. C’est vrai, en principal, l’homme blanc est érigé en démon par les féministes, mais n’est-ce pas le meilleur moyen pour elles d’empêcher toute forme d’intégration de jeunes issus de l’immigration et de séparer les hommes d’une même nation ?

 

Le petit plus :

 

Une petite partie personnelle met bien en relief l’expérience de l’auteur concernant les tribunaux. Si vous devez vous marier, lisez bien cette partie, elle vous sera très utile pour comprendre le décalage abyssal qui existe entre la justice familiale et l’idée qu’un homme moyen peut s’en faire. Extrait : “Un vague sentiment de m’être fait avoir me submergea. Ainsi donc, tout était arrangé d’avance. Les dés étaient pipés. Aucune conciliation n’était prévue… tout était écrit. Nous étions en 1975. J’avais 21 ans. Le divorce était accepté, ma femme avait la garde de notre fille, je devais payer une pension alimentaire, tous les frais de justice étaient à ma charge… Je n’avais qu’à me taire.” (p378) Ce changement de narration ne nuit nullement à l’unité du livre et diversifie même l’approche qui y est proposée.

 

 

Et pour le reste :

 

En fin de livre, une bibliographie complète Anglais/Français donne au lecteur qui veut approfondir ces sujets, les moyens de ses recherches. Ce livre est bien au-dessus du niveau de ce qui se publie en librairie en ce moment, et il est disponible en téléchargement :

 

http://issuu.com/patschef/docs/le_vernis_de_l_innocence


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