Publié le 25 décembre 2018 par Léonidas Durandal à 19 h 23 min
D’ailleurs, beaucoup d’adultes dits « trop gentils », continuent à croire jusqu’à un âge avancé qu’il ne faut pas produire de résistance à leur entourage. Perméables à leur environnement, ils cèdent à tout, n’ont pas d’individualité propre. Le père Noël est une de ces histoires qui ne leur ont pas suffi et qui concourrait pourtant à ce qu’ils dépassent leurs illusions.
Du coup, il y a un versant positif au père Noël : celui de ne plus y croire, et plus tard, de ne rien attendre d’une promesse de politicien par exemple. Si la disparition du père Noël intervient dans une famille où l’image du père est centrale, la mort symbolique de la marionnette renforce encore la préhension de l’enfant sur le monde. Cependant, elle charrie aussi son lot de remises en question de l’image paternelle. Et dans une société où le père n’est nulle part, c’est d’autant plus dangereux.
Formaté avant 5 ans à devenir un bon petit travailleur, le bâtard de nos sociétés va désormais devoir se passer de toute image de père irréelle après la découverte de sa non existence. La disparition du père Noël après 5-7 ans, sèvre donc l’enfant de père comme il peut l’être d’avec la mère quand la nourriture au sein cesse.
L’enfant sevré est encore, normalement, au contact de son père ou de sa mère. Et il va continuer à grandir psychiquement grâce à ceux-là.
Cependant, ce « normalement » est soumis à caution dans une société où beaucoup trop de femmes n’ont plus de respect pour leur conjoint, ou bien, comme je l’ai déjà écrit, dans une société où le père a été répudié de nombreuses familles. Du coup, la mort du père Noël cède souvent la place à un nouveau vide pour nombre d’individus dans nos sociétés « modernes ».
Le garçon doit continuer à travailler, mais qui lui indiquera comment se comporter dans la vie ? Plus encore, cette situation l’a mis en position de relativiser l’image de père nulle et non avenue de son entourage. Dès lors, il risquera tout simplement de se réfugier d’autant plus auprès de la mère.
Enfin, comme dans les contes, l’enfant doit affronter une nouvelle réalité assez ambiguë : peut-il ou non, faire confiance à ses parents ? N’ont-ils pas eux-mêmes des désirs ambiguë envers lui : l’aimer, l’étouffer, le protéger, s’en séparer, lui mentir. La leçon essentielle qu’il doit retirer de la mort du père Noël, c’est qu’il devra se débrouiller seul dans la vie. Même en ses parents, il ne peut faire confiance.
Le père Noël ne s’est donc pas imposé par hasard dans une société libérale qui cherche à maximiser les possibilités individuelles. L’éducation doit passer d’une manière ou d’une autre, par les coups, ou par les histoires. Affronter les difficultés d’une société libérale ce sera accepter de devenir indépendant, soit avoir un travail, gagner de l’argent, se loger, peut-être vivre seul, dans tous les cas trouver sa place au sein d’une communauté qui ne vous la garantira pas.
Du coup, vous ne pouvez découvrir le pot au rose trop tard. Il vaut mieux que cette violence éducative s’apprenne le plus tôt possible, mais surtout de manière très progressive sinon au risque d’handicaper l’enfant qui louperait certaines étapes ou pour qui elles seraient trop brutales.
Avec la mort du père Noël, l’enfant va commencer à appréhender une forme de solitude qui va le faire grandir. Cette leçon terrible qui s’est répandue dans notre société, marque une époque d’insécurité où nous ne pouvons plus faire confiance à nos proches et où nous sommes mis dans une exigence mensongère de devoir nous débrouiller par nos propres moyens. Mensongère, car personne ne peut se débrouiller seul surtout dans nos sociétés complexes. La liberté n’est qu’une fiction individuelle. L’indépendance est ponctuelle et relative à d’autres êtres humains, d’autres groupes sociaux. Seule l’autonomie est accessible au commun, et celle-là est une conquête de tous les jours, qui nécessite beaucoup de deuils et de sacrifices, de plus en plus incompréhensibles dans une société de la subvention. Paradoxe dangereux.
Si le mythe du père Noël peut permettre à l’enfant de s’individuer, « >
Lire la suite
Madame Manuela,
Joyeux Noel et bonne année 2021 à vous et à votre famille. Santé, joie, prospérité et succès.
Meilleurs voeux,
Cyrus
Merci beaucoup je vous souhaite également une très bonne année 2021 prospérité et amour, l'année de vos 33 ans l'âge sacré…
Merci beaucoup.
M. Durandal,
Joyeux Noel et bonne année 2021, avec beaucoup de santé, de joie, de prospérité et de succès dans vos projets.
Que Dieu vous couvre de ses bénédictions.
Cordialement,
Cyrus
M Cyrus,
Que Dieu vous garde aussi.
M.D
Merci.
"Blois : insulté et menacé, le Père Noël donne sa démission" Figaro du 17/12/2020.
C'est vrai qu'un père Noël qui ne peut pas tout, ça frôle l'arnaque.
(Vidéo) "C'est le pére Noël qui l'a dit …." Juste papa du 01/12/2019.
Et moi, je veux que les hommes dirigent leur famille, bien.
« La fillette qui a parlé à Donald Trump croit toujours au père Noël », L’Obs du 26/12/2018.
Quand j’écrivais que priver un enfant de cadeaux pour Noël pour mauvais comportement, pourrait vous amener à perdre la garde de vos enfants. Ici, la simple surprise de Donald Trump face à l’immaturité de la gamine provoque une sorte de scandale jusqu’en France.
« »C’est bizarre à ton âge, non ? » Trump se moque d’un enfant qui croit encore au père Noël », L’Obs du 25/12/2018.
C’est vrai qu’à l’Obs, ils y croient encore. Ne leur dites rien surtout.