Récit d’un blocage des routes le 17 novembre 2018 (gilets jaunes)

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Je n’ai pas encore eu un orgasme lorsqu’un de ces richards qui ne paye aucune taxe sur le kérosène lorsqu’il prend (souvent) l’avion, a été bloqué par nos troupes après avoir affiché son mépris de notre mouvement.

Cet orgasme, je l’ai presque atteint lorsqu’une négresse ne faisant aucun effort pour parler le Français a cru pouvoir se payer du babtou fragile en forçant notre barrage puis en nous jetant des insultes racistes et en désirant en venir aux mains avant d’être fermement repoussée pour aller se garer 100m plus loin et ainsi s’offrir enfin un Buffalo grill avec ses quatre enfants grâce aux généreuses allocations que les couillons de Français lui payent sans qu’elle n’ait le moindre sentiment de gratitude pour les gens qui financent son accueil.

Normalement, cet orgasme, j’aurais dû l’avoir quand le duo de lesbiennes a tenté de forcer le passage en montant sur le trottoir et qu’il est resté bloqué suffisamment pour que l’hommasse au volant dépasse sa frustration de n’avoir qu’un corps de femme, accepte de renoncer à son projet fou, stoppe aussi sa bouderie parce qu’elle ne pouvait plus jouer au mec, et qu’elle a fait mine de s’excuser avant d’être autorisée à repartir.

Eu égard à son regard de limande, j’étais peut-être un peu loin de l’orgasme lorsqu’un bourgeois collabo macronien avec sa femme s’est pris dans la gueule qu’il n’était qu’un égoïste et un hypocrite alors qu’il affirmait vouloir bien manifester contre les taxes injustes, mais dans d’autres circonstances, et qu’en attendant, il entendait bien continuer son chemin, ce qui lui fût justement refusé.

Non, cet orgasme, je l’ai seulement atteint lorsqu’une fille à papa méprisante de toute la pauvreté qui était là, a fini par fondre en larmes après que nous lui eûmes rappelé les règles de politesse de base. Si elle est partie vivement secouée après une demi-heure, grâce à sa copine gendarmette, nous n’avons pas eu le temps de lui faire renoncer à son mépris. Imaginez l’endurcissement. Mais j’espère bien que d’autres continueront le travail que nous avons commencé avec elle. L’éducation des riches sert à protéger les pauvres de tous leurs abus de pouvoir. Quand cette éducation est absente, il faut châtier le riche et lui rappeler les obligations communes qu’il possède avec l’humanité. Et il faut être impitoyable en la matière sous peine de se retrouver avec toute une caste dégénérée comme celle que nous avons actuellement au pouvoir.

Que dire des intimidations habituelles du gouvernement pour faire peur à un mouvement qu’il ne croyait jamais pouvoir émerger, les tentatives de corruption du peuple dans les journaux, les coupures de réseau bizarres la veille et aussi pendant, le manque de présence policière chez nous. Que rien de tout cela n’a fonctionné. Que le peuple français sait d’instinct quand on lui ment, et qu’il y a ceux qui le tolèrent et qui se couchent, et les autres qui se lèvent.

Parmi ceux qui se sont levés, combien de travailleurs pauvres qui ne demandaient que leur dû : pouvoir continuer leur labeur en espérant repasser au-dessus du seuil de pauvreté, sachant très bien que tout le système médiatique mentirait sur leur action, que les bourgeois de gauche tireraient la couverture à eux sans se préoccuper aucunement de leur sort. Parmi ces pauvres, j’ai pris une leçon de common decency que je croyais à jamais perdue de par le consumérisme ambiant. Malmenée par notre modernité devenue folle, cette vertu se perpétue. La classe qui l’endosse rêve encore d’une richesse menteuse certes, mais il lui reste les attributs de sa condition.

Chez nous, nous n’avons pas vu beaucoup de bourgeois de droite. Une extrême minorité pour ainsi dire. Ils avaient déserté le combat de la solidarité qu’ils prétendent défendre par ailleurs. Ainsi les pauvres se sont retrouvés seuls ou presque. Ils ont pourtant su s’organiser. Le problème majeur, c’est qu’actuellement, ils n’ont aucun relais politique. Le débat d’idées semble s’être dissout dans le mondialisme ambiant qui se dit libéral mais qui censure à tout va, et qui donc, empêche l’émergence en France, d’autres représentations que lui-même. Ce processus ne peut mener qu’à un désastre pris que nous sommes entre une élite corrompue intellectuellement, et une base sans chef.

L’autre fait surprenant, c’est la collusion que j’ai remarquée entre le bourgeois de centre molle et l’immigré subventionné. A quelques rares exceptions, ces deux là brillaient par leur absence, si ce n’est dans des voitures que nous refoulions. J’ose espérer que dans les milieux banlieusards de petits entrepreneurs, il y ait eu une volonté de participer à cette communion entre Français. J’ose l’espérer, même si j’en doute. Tout comme lors du débat sur les unions stériles, j’ai peur qu’ils aient misé sur le remplacement de civilisation plutôt que sur sa perpétuation…

Au contraire, la culture du Français de souche l’a ici porté à réagir, en masse, non à se replier sur sa communauté stricto sensus comme le font trop souvent les Mohamétans, ou les tribus en provenance d’Afrique, ou encore les castes financières et les individualistes qui les singent.

Ces Français de souche sont bizarrement porteurs d’une tradition ancienne de France éternelle que, tout comme la common decency, je pensais disparue. A l’époque où la loi a rendu obligatoire le gilet jaune dans chaque voiture, ces hommes et ces femmes  l’affichaient sur le dossier de leur siège de voiture par volonté de se montrer de bons citoyens responsables. Ces mêmes braves gens l’ont désormais retourné et en ont fait le symbole de leur révolte. Le peuple plein de bonnes intentions a appelé de ses vœux la justice. Qui pourrait la lui refuser ?

Je ne veux pas idéaliser ces personnes remplies de bon sens qui ont participé au mouvement. Souvent impulsives, méconnaissant les règles de base du droit et trop soucieuse de respecter la loi, elles vivent le groupe comme un moyen de survie. Mais quelle force que la culture tout de même, qui permet de résister au plus grand lavage de cerveau qu’un état n’ait jamais organisé en direction de sa population. Cette résistance n’est pas totale, mais quand même. Sans aucun moyen financier, après la sape de l’éducation nationale, de l’idéologie communiste, du clientélisme socialiste, il fallait le faire pour se rebeller en alliant l’art et la matière.

Chez nous, les organisateurs de la manifestation se sont évertués à nettoyer le lieu du rassemblement après la manifestation. De toutes les manières, à part quelques punks, personne ne l’avait sali. Le contraste était saisissant avec les cortèges dits « écologistes », de gauche antifa ou nuit debout par exemple, qui ont toujours laissé après leur passage les rues à l’état de porcherie. Il est beau dans ce cas de prétexter des questions environnementales pour refuser de participer au mouvement. L’hypocrisie, encore. Il s’agissait surtout pour les organisations syndicales, le bon bourgeois de gauche, le fonctionnaire servile, de se trouver une bonne excuse pour préserver ses intérêts en protégeant le gouvernement en place, malgré sa mauvaise gestion du pays.

Les policiers ne se rebelleront pas non plus. Alors que les forces de l’ordre manquaient pour arbitrer les altercations, j’en ai fait part à l’un de ceux-là qui m’a répondu qu’il leur était impossible d’intervenir plus puissamment parce qu’ils manquaient de moyens. Ils manquent surtout de moyens parce qu’ils se sont fait acheter et qu’ils ne bougeront pas le petit doigt pour lutter contre cet état de fait. Manqueront-ils de moyens quand il s’agira de taper sur la gueule de tous les pauvres si le mouvement allait trop loin. J’en doute.

La France ne manque pas de moyens. Elle manque d’individus déterminés, capables de se remettre en question, catholiques. Ceux-là devraient comprendre qu’accueillir toute la misère du monde, c’est surtout tuer le prolétariat local et fomenter les guerres civiles de demain. Bien entendu, le bourgeois qui pour l’instant, est peu touché par ce phénomène, voire en profite, peine à le comprendre. Il ne fréquente plus de blancs pauvres. A la décharge de celui qui vote à droite, ces petits sont peu nombreux à venir désormais à l’Église, sauf pour quelques baptêmes folkloriques. Le lien a été rompu dans notre société. Et nous le devons à la gauche, à cet esprit malfaisant qui dit vouloir faire le bien autour de lui, mais qui n’est qu’un esprit de démagogie, de corruption des mœurs, d’absence d’éducation, stérile dans son imaginaire, lascif dans sa cruauté.

A mon avis, ce n’est pas aux pauvres de se ranger aux idées des bourgeois. C’est aux bourgeois d’aller tendre une main secourable aux pauvres. Aujourd’hui, les bourgeois ne sont pas venus, ont abandonné leurs frères, certainement effrayés à l’idée de se salir ou d’être commandés par plus intelligents qu’eux. Les journaux vous raconteront de long et en large les incidents qui ont eu lieu, minoreront la mobilisation. En tout état de cause, je veux dire pour l’histoire, que ce qui a été pris, n’est plus à prendre, que ce fut un beau mouvement du coeur, qu’il faut du courage quand on a encore juste de quoi manger, que d’aller se battre contre une décadence annoncée.

Que ce premier avertissement lancé à Emmanuel Macron et à tous les gagnants sans conscience, leur serve de leçon. Ils peuvent se raidir, se croire meilleurs et imaginer qu’ils n’ont pas échoué, rejeter la faute sur les autres, ils sont bien responsables du marasme actuel, d’un marasme dont ils sont loin d’imaginer l’ampleur. Si le mouvement doit mourir, et la France le suivre, puissions-nous avant rappeler à ceux-là leur forfaiture par quelques actions de cet acabit.

65 réponses à “Récit d’un blocage des routes le 17 novembre 2018 (gilets jaunes)”


  1. Avatar de Léonidas Durandal

    “François Ruffin veut relier les “gilets jaunes” et Nuit debout”, L’Obs du 29/11/2018.

    Le mariage de la carpe et du lapin. Et pourquoi pas une alliance avec la manif pour tous ?


  2. Avatar de Léonidas Durandal

    “Qui est Maxime Nicolle, le porte-parole breton des gilets jaunes ?” Breizh du 28/11/2018.

    Et voilà de bons pacifistes comme représentants. Valait mieux pas de représentants du tout.


    1. Avatar de Manuela
      Manuela

      Les beurres salés sont fragiles. Vous auriez préféré Merlin?


      1. Avatar de Léonidas Durandal

        A la grande rigueur Thor avec sa bonne grosse masse à la main.


  3. Avatar de Léonidas Durandal

    “Populisme, peur du déclassement : de quoi les “gilets jaunes” sont-ils le nom ?”, L’Obs du 27/11/2018.

    Encore une énième preuve que nos journalistes sont complètement à côté de la plaque : le déclassement n’est pas une peur parmi les gilets jaunes. Il est une réalité vécue par des 10aines de millions de personnes depuis des décennies. Nous en arrivons seulement au moment du désespoir.


  4. Avatar de Léonidas Durandal

    “Ceux d’en bas”, Hommes libres du 28/11/2018.

    Le pragmatisme des simples gens donne un air d’intelligence aux propos des gilets jaunes. Les corrompus ont perdu un tel langage.


  5. Avatar de Léonidas Durandal

    “Gilets jaunes: à peine nommés, les porte-paroles contestés”, L’Express du 26/11/2018.

    “Mes brebis entendent ma voix et elles me connaissent…”


  6. Avatar de Léonidas Durandal

    “Loire-Atlantique : Ces militants de gauche qui tentent de faire le hold-up sur les Gilets Jaunes”, Breizh du 27/11/2018.

    Voilà deux mondes que tout oppose. Le machiavélisme des uns prendra-t-il le pas sur l’innocence politique des autres ?


  7. Avatar de Léonidas Durandal

    “Gilets Jaunes : les raisons d’une colère populaire parfaitement logique”, Charles Gave du 25/11/2018.

    J’ai aussi remarqué cette étonnante forte implication des femmes dans le mouvement. De là à en conclure qu’elles défendent des intérêts non marchands, je pense que ce n’est qu’un aspect mineur du problème assis sur une fascination des femmes de la part de l’auteur (rapport à la mère décrit en début d’article).

    Les femmes que j’ai entendues commencent à souffrir de l’échec du système, même concernant les charges fixes, ce qui n’était pas le cas avant car les hommes réussissaient à les protéger, et le système aussi (notamment durant un divorce…). Du coup, comme d’habitude en France, quand les femmes bougent, en particulier dans le prolétariat, les hommes commencent à réagir, et le système à se remettre, un peu, en question. C’est un peu tard.

    S’il est vrai que les femmes sont plus intéressées par les métiers relationnels, cela ne veut pas dire qu’elles agissent avec plus de moralité. Beaucoup de femmes dans les maisons de retraite martyrisent les résidents par exemple.


  8. Avatar de Léonidas Durandal

    “Migrants dénoncés par des gilets jaunes: la CGT Douanes réagit”, L’Express du 24/11/2018.

    Quand l’état ne fait plus son travail et fait payer la facture aux travailleurs pauvres, il ne faut pas s’étonner de la réaction.

    A part les moqueries qui étaient bien inutiles, heureusement qu’ils ont appelé la gendarmerie, puisque CGT douanes affirme net ne pas vouloir faire son travail. Quant à les confier à une des ces associations pourries, je crois que seul un gauchiste peut avoir une telle idée.


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