(Manga) « L’amour c’est la guerre » (Love is war) Kaguya sama wa Kokurasetai Ultra Romantic

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NDA : pourquoi il est interdit de visionner un manga japonais en version française ? Parce que les intonations sont aussi importantes que les mots en japonais, que ces intonations sont sexuées, et qu’à l’inverse, il n’y a aucune intonation en français ce qui fait perdre la moitié du sens, voire ridiculise le propos.

Stop. Vous arrêtez tout de suite le JT, la télé, les analystes, les experts, les prises de tête philosophiques sans Jésus, les faux sauveurs, les manipulations des services secrets, ceux qui veulent vous donner la liberté sans que vous ayez à la conquérir, ce monde creux, et vous revenez à l’essentiel. Vous me visionnez ce manga L’amour c’est la guerre. Vous voilà ainsi revenus à vos premiers émois de lycée, à une époque où votre coeur bondissait comme un chamois sur une paroi rocheuse, et où tout était important sans que vous n’ayez les mots pour faire fructifier vos sentiments, surtout dans notre occident actuel. 

Une société saine devrait proposer de telles séries aux adolescents et leur donner ainsi les codes qui leur manquent tant à cet âge. La nôtre, menteuse, donne à ses jeunes l’idée d’une fausse liberté, un monde où tout serait possible mais où rien n’arrive, que du sexe sans lendemain. Et pour cause, l’humain n’a pas changé d’un pouce depuis 1789. Et l’humain n’est pas un QI, surtout depuis chat gpt, ni une masse de muscles, surtout depuis la robotisation de l’industrie, ni un surhomme surtout depuis Jésus. L’humain aime, respire, s’inspire et prend conscience du monde grâce aux altérités. La plus grande de celles-là est peut-être l’altérité hommes-femmes, qui fait couler des torrents d’encre depuis que l’écriture existe, qui remplit des tonneaux de paroles depuis que nous nous exprimons, et fait tomber des déluges de tapes sur les claviers depuis que les ordinateurs ont été inventés. Mon blog ne participe-t-il pas de cette immense dépense d’énergie gratuite, pour presque rien, pour ce qui s’appelle « amour » ? Le matérialisme est dangereux pour la santé.

Kaguya et Miyuki se défient (symboliquement)

Kaguya sama marque sur ce point un immense progrès dans l’état de nos connaissances. Les relations amoureuses sont comme les relations internationales, elles mesurent les forces en présence, elles se testent, elles se méfient, pour mieux s’embrasser (nous l’espérons aussi pour les relations internationales). Ce manga nous invite donc à découvrir cet aspect de l’amour, de la rencontre amoureuse plutôt. Il y a un désir de dominer l’autre dans le couple, qui n’est pas à négliger, qui intéresse même au plus haut point les relations mâtures. Comment dès lors gagner cette guerre ? Se peut-il même qu’elle soit gagnée ?

Beau papa devient gênant.

Si cet imaginaire amoureux japonais est un peu loin de notre idéal de chevalerie et de don total de l’homme à la femme, il traite d’invariants entre hommes et femmes qui nous concernent aussi. Il nous permet d’envisager l’amour dans un cadre d’affirmation de soi, même si nos Asiatiques en arrivent finalement à la même conclusion que nous : il faut savoir céder, s’abandonner. Ici, tout l’enjeu est de savoir comment. Nos héros gagneront-ils cette confiance en eux pour conquérir la partie adverse ou bien sauront-ils abandonner leur orgueil pour faire confiance à l’autre ? Voilà ce que je vous invite à découvrir en visionnant Love is war.

Fujiwara, l’artiste. Un de mes personnages préférés, qui enquête sur l’amour et qui favorise la rencontre amoureuse autour d’elle sans jamais tomber amoureuse.

Durant les 5 premiers épisodes, j’ai cru que l’intrigue s’effondrerait lamentablement tant le projet de tenir en haleine le spectateur aussi longtemps me laissait sceptique. Et puis non. A part quelques petites impasses, quelques petites longueurs, ce dessin animé tient la route jusqu’au dénouement final en forme de feu d’artifice.

Tout ou presque, est subtil dans Kaguya sama. Nos adolescents sont bien ce qu’ils sont : des personnes immatures qui ne connaissent rien à la vie et qui font parfois semblant de « savoir » pour se donner une contenance. Le cadre d’un lycée d’élite ne change rien à l’affaire et rend même le déroulé plus exotique pour un pauvre ère comme moi. Les différences de statuts

Yû l’otaku, va devoir grandir.

sont d’ailleurs abordées avec beaucoup de tact. Et puis, un humain riche ou pauvre n’a-t-il pas un même coeur ? Oh que mon âme naïve de catholique a envie de répondre « oui ! ».

Comme d’habitude dans un bon manga, la diversité des personnalités y est foisonnante. Elles sont très attachantes, presque toutes et pour différentes raisons, chacune poursuivant un questionnement unique sur toute une vie, comme les Japonais sont si propres à le concevoir.

Et puis les images d’adultes ! Que j’ai rigolé face à tous ces originaux moqués et aimés en même temps. Je vous laisse découvrir les spécialistes de ramen, ou ce père bousculant ces adolescents dans leurs vraies pudeurs : celles du coeur ; pour mieux les faire avancer.

L’un des 4 spécialistes tokyoïtes de la dégustation de ramen. Il va être déstabilisé par Fujiwara.

Par nostalgie, regardez Love is war, ou bien conseillez-la aux jeunes autour de vous pour leur donner une vraie vision des relations amoureuses. Cette série est dans mon top 10 et je gage qu’elle sera aussi dans le vôtre !


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